Maude Arès             Info

États fluides  :
entre la dureté du faire et la délicatesse des fards à joues
2022

Exposition avec Massimo Guerrera
présenté à B-312, Montréal

Exposition en tournée à Montréal à la Galerie d’art Stewart Hall (Pointe-Claire, 2022), à la Maison Pierre-Chartrand (Rivière-des-Prairies, 2023) et à L’Entrepôt (Maison de la culture de Lachine, 2023).

Cette exposition a été présentée dans le cadre du CAM en tournée, une initiative du Conseil des arts de Montréal, des Maisons de la culture de Montréal et de l’Association des diffuseurs culturels de l'Île de Montréal (ADICÎM).

Couverture médiatique
Vie des Arts | Guillaume Adjutor Provost
Vie des Arts | Vania Djelani
Esse | Julie Faubert
Le Devoir | Marie-Ève Charron
Le Devoir | Jérôme Delgado
Avec États fluides  :  entre la dureté du faire et la délicatesse des fards à joues, Maude Arès et Massimo Guerrera ont plongé dans cette invitation en adoptant une posture d’ouverture et de mobilité donnant toute la place à la rencontre, au hasard et aux potentialités qui peuvent en découler. Une fluidité à la fois matérielle et relationnelle les unit. Leur collaboration a débuté avec des cueillettes d’objets aux abords de leurs ateliers respectifs. Tout en interrogeant le territoire jouxtant leurs lieux de création – friches de quartiers industriels, voie ferrée, terrains abandonnés, en marge – une humilité dans la recherche matérielle s’instaurait. Grappillant ce qui se présentait à eux, ce qui était là.—Par le développement d’une collection d’objets trouvés, se sont implantés différents niveaux de communication : entre gestes, matières, paroles, images poétiques et observations empiriques. À travers ces circulations fluides, une attention aux différents états matériels et immatériels sera visible dans l’espace-temps de l’installation.—Dans l’atelier, argile, tissus, bois, huile et objets trouvés agissent comme matériaux de base aux sessions de travail qui se déploient en autant de manœuvres nourrissant la rencontre. [...] Leurs explorations les ont amenés à se questionner sur la nature des objets trouvés, sur leurs charges affectives et historiques, sur leur durée de vie, sur leur mode d’utilisation et plus largement sur le cycle de la matière elle-même. C’est une posture face aux temps, à la consommation. À quel moment un objet devient-il un déchet ? Qu’est-ce qui met fin à son usage ? Le déchet est politique. Il existe dans et par une structure qui le juge inutile, remplaçable, inapte à l’usage. En revalorisant les détritus, les artistes cherchent à défier le consumérisme, à mettre de l’avant le geste créateur dans un rapport d’immédiateté à la matière au détriment de l’objet fini. 

- Texte par Isabelle Guimond

Merci au comité commisarial et à l’équipe de B-312 pour cette invitation unique et en particulier à Marthe Carrier pour son soutien tout au long du projet.

Documentation photographique par Guy L’Heureux.












Index
© Maude Ares, 2022. Tous droits réservés.